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Conséquences de la guerre en Ukraine : les scénarios de la Banque de France
Le contexte de la guerre en Ukraine, et les fortes tensions sur les marchés des matières premières ainsi que sur les chaînes de valeur internationales, créent un environnement difficile. Ces chocs nous conduisent à revoir à la hausse l’inflation et à la baisse l’activité, de façon plus marquée qu’en mars.
Synthèse du scénario central :
L’inflation en France resterait élevée en 2022 et en 2023. La dynamique des prix de l’énergie serait la première source de cette forte hausse des prix (nous supposons conventionnellement que le bouclier tarifaire ne serait pas prolongé au-delà de la fin de cette année). Elle serait également nourrie dans les prochains trimestres par les produits alimentaires et les biens manufacturés.
Ensuite, l’inflation totale et sa composante hors énergie et alimentation reviendraient autour de 2 % dans notre scénario central au cours de 2024, soit l’objectif de l’Eurosystème, un rythme proche de celui de la période 2002-2007.
En 2022, la croissance de l’activité ralentirait à 2,3 % en moyenne annuelle si l’on prend mécaniquement en compte la révision des comptes trimestriels passés publiée par l’Insee le 31 mai dernier (et à 2,7 % avant cette révision). La croissance serait affectée par le niveau actuel de l’inflation, qui pèse sur le pouvoir d’achat, et par la détérioration de la conjoncture économique internationale ainsi que par le contexte géopolitique très incertain qui dégrade la confiance de tous les agents économiques.
À court terme, notre scénario central inscrit un ralentissement prononcé en 2022, même si la baisse du PIB du 1er trimestre ne se prolongerait pas. Ensuite, en 2023, la croissance du PIB serait de + 1,2 % en moyenne, du fait d’une certaine persistance des chocs actuels, et aussi, par hypothèse conventionnelle retenue ici, de la fin de la partie temporaire des mesures prises pour soutenir l’économie en temps de crise.
En 2024, une fois les chocs passés, la croissance retrouverait un rythme plus soutenu, à + 1,7 % en moyenne, avec une demande intérieure assez vigoureuse.
Dans ce contexte, l’emploi résisterait globalement assez bien, et le taux de chômage, avec une hausse modérée, resterait à des niveaux historiquement favorables.
Le déficit public serait affecté par l’activité économique mais aussi, en 2022, par les mesures de soutien au pouvoir d’achat. Avec nos hypothèses actuelles, le déficit public s’améliorerait, mais resterait légèrement supérieur à – 3 % du PIB en 2024. En conséquence, la décrue de la dette publique amorcée en 2021 marquerait le pas en fin d’horizon de projection.
Autre scénario :
Au regard du haut degré actuel d’incertitude, nous présentons aussi un scénario défavorable dans lequel des risques supplémentaires se matérialiseraient, dont des tensions beaucoup plus marquées sur les prix de l’énergie et de l’alimentation, même si, à ce stade, notre scénario central est jugé plus probable.
Dans cette variante, la croissance serait nettement réduite en 2022 et le PIB reculerait de 1,3 % en 2023 avant que la croissance se rétablisse partiellement, à + 1,3 % en 2024.
Les chocs sur les prix des matières premières se traduiraient aussi par une inflation supérieure à 6 % en 2022 et 2023, suivie d’un repli marqué en 2024 au vu du contexte économique très dégradé dans ce scénario
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La dette publique subirait dans ce contexte un net choc à la hausse, même à politique budgétaire inchangée.
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Thierry Gassiole, Directeur de la Banque de France et Laurent Ladoux, Président de la CCI du Cantal ont présenté ce jeudi 10 février le bilan de conjoncture économique 2021 et les perspectives pour cette année 2022.
Des perspectives marquées par une bonne voire très bonne tenue des PME industrielles, de services et du bâtiments avec des perspectives de croissance importantes.
Des perspectives également marquées par une forte incertitude sur l'avenir et la croissance dans les TPE, commerces et CHR notamment qui connaissent plus de difficulté à rebondir face à la crise sanitaire.
A noter que tous les secteurs sont impactés par la hausse durable des matières premières et par la difficulté de recrutement qui deviennent un frein au développement.