Edition 2023
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A découvrir en un clic les dernières tendances économiques réalisées par la Banque de France :

En voici les principaux enseignements :
Points clés :
Inflation :
- Après une forte poussée en 2022, l’inflation devrait commencer à se replier en 2023 grâce à une nette atténuation des tensions sur les prix des matières premières, y compris agricoles, et cette détente devrait se poursuivre : L’inflation IPCH (indice des prix à la consommation harmonisé) totale connaîtrait globalement un net reflux pour atteindre un glissement annuel de 3,8 % fin 2023. L’IPCH hors énergie et alimentation, décroîtrait également avec un décalage dans le temps ;
- À l’horizon 2024-2025, avec l’impact progressif du resserrement de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE), l’inflation poursuivrait son net recul et reviendrait vers sa cible de 2 % ;
Croissance :
- En 2023, grâce à une activité plus résiliente qu’anticipé, la croissance économique en France devrait d’abord rester légèrement positive. Son rythme augmenterait ensuite progressivement en fin d’année pour atteindre 0,6 % en moyenne annuelle ;
- La phase de reprise se renforcerait ensuite, avec une croissance de 1,2 % en moyenne annuelle en 2024 et 1,7 % en 2025 ;
Emploi :
- Compte tenu du ralentissement de l’activité, le taux de chômage devrait remonter transitoirement en 2023-2024 puis reprendre sa décrue en 2025 ;
Pouvoir d’achat :
- Après sa forte hausse de 2021 (+ 2,0 %), le pouvoir d’achat par habitant a, en moyenne, été quasiment stable en 2022 (- 0,1%) et devrait le rester en 2023 (- 0,1 % également) ;
Cette quasi-stabilité peut ne pas correspondre à la perception de tous les ménages : cette moyenne recouvre des situations différentes face à l’inflation, les habitants des zones rurales ou les plus âgés ayant, par exemple, davantage subi les hausses de prix de l’énergie, ou les ménages à faibles revenus celles des prix de l’alimentation ;
- Soutenu notamment par l’augmentation du salaire moyen, le pouvoir d’achat devrait ensuite augmenter de 1,0 % en 2024 et de 0,8 % en 2025. Cela le porterait à 3,5 % au-dessus de son niveau pré-COVID de 2019.
Taux de marge des entreprises :
- Les marges des entreprises seraient également moins touchées qu’anticipé. En effet, elles ont pu en partie répercuter leurs hausses de coûts dans leurs prix, ce qui a permis de limiter la baisse de leur taux de marge à environ deux points de pourcentage en 2022 ;
- En 2023-2024, l’augmentation des coûts continuerait de peser sur leurs marges qui commenceraient à remonter en 2025 ;
Finances Publiques :
- À travers ces trois années, l’économie française confirmerait donc une certaine résilience de l’emploi, du pouvoir d’achat des ménages et du taux de marge des entreprises. Cette résilience a toutefois une contrepartie qui pèse dans la durée sur le ratio d’endettement public en pourcentage du PIB :
Les finances publiques (bouclier tarifaire...) ont largement amorti l’impact défavorable sur les ménages comme sur les entreprises du choc inflationniste, pour un coût brut total approchant 110 milliards d’euros pour la période 2021 2023. Les dépenses publiques se maintiendraient ainsi à un niveau élevé, conduisant à un ratio de dette publique restant au-dessus de 110 % du PIB sur tout l’horizon de prévision.
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Thierry Gassiole, Directeur de la Banque de France et Laurent Ladoux, Président de la CCI du Cantal ont présenté ce jeudi 23 février le bilan de conjoncture économique 2022 et les perspectives pour cette année 2023.
L’activité 2022 - hausse de CA mais dégradation des marges
43 % des TPE-PME du département ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires en 2022, une orientation partagée entre les différents secteurs d’activité du panel. A noter que les meilleurs résultats se situent dans l’industrie avec plus de 50 % des entreprises qui ont eu une hausse du CA, le commerce est en retrait avec seulement 32 % d’entreprise en hausse.
Ces hausses de chiffre d’affaires sont toutefois intervenues dans un contexte de reprise de l’inflation : 78 % des entreprises répondantes déclarent ainsi avoir augmenté leurs prix de vente en 2022, dont 50 % avec une hausse globale estimée à au moins + 5 %.
L’année 2022 est également synonyme de baisse des marges avec 38 % des TPE-PME qui déclarent avoir subi une baisse de leur marge en 2022, 41 % une stabilité et seulement 13 % une hausse.
Il se confirme que la flambée des prix de l’énergie a d’ores et déjà un impact important pour beaucoup de TPE-PME et leur trésorerie : 38 % se disent ainsi fragilisées et 8 % se disent même menacées à court terme. C’est dans l’industrie que le niveau est le plus élevé.
Les perspective 2023 - Le manque de confiance demeure à un très haut niveauAlors que les 3/4 des entreprises prévoient d’augmenter leurs prix de vente en 2023, les perspectives d’évolutions des chiffres d’affaires au 1er semestre apparaissent peu optimistes : 40 % des TPE-PME s’attendent à une baisse, 37 % à une stabilité et seulement 13 % une hausse. Cela semble indiquer que la demande n’est pas attendue comme soutenue.
L’industrie affiche la part de hausse de CA la plus importante, mais le solde est tout de même négatif.
Dans le BTP, le solde est également négatif mais pour les 2/3 des entreprises c’est la stabilité du CA qui est prévue.
Comme pour le bilan 2022, c’est dans le commerce que les résultats sont les moins favorables, avec une entreprise sur deux qui s’attend à une baisse du CA.
Ces perspectives sont exprimées alors que les entreprises font face à un niveau élevé de freins à leur développement, avec notamment l’impact du choc énergétique. Les tensions inflationnistes sont toujours là, avec aussi la poursuite de la hausse du coût des intrants et les pressions sur les salaires. Les difficultés de trésorerie sont plus fréquentes, alimentées notamment par l’insuffisance des marges.
Le manque de confiance dans la situation économique générale atteint un niveau élevé avec Huit TPE-PME sur dix ne se disent pas confiantes dans la situation économique générale.
Point positif :
Si les recrutements devraient être moins dynamiques, l’emploi reste cependant bien orienté.
Quant à l’investissement, il marque aussi une bonne résistance.
Les leviers de développement
Dans un contexte économique difficile, les entreprises prennent des initiatives en repensant fréquemment leur activité : 38 % évoquent ainsi le levier de la diversification, près de 30 % celui de l’innovation (en progression sensible) et 24 % la modernisation de l’entreprise.
Le dynamisme de la demande est moins cité comme levier de développement ainsi que la conquête de nouveaux marchés en France.
Dans l’industrie, c’est la modernisation de l’entreprise qui est le levier le plus cité.
Innovation, réactivité et adaptation seront les maîtres mots pour les chefs d’entreprise pour cette année 2023