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A découvrir en un clic les dernières tendances économiques réalisées par la Banque de France :
En voici les principaux enseignements :
Points clés :
Ces projections intermédiaires ont été établies à politique économique inchangée. Elles sont entourées d’aléas importants avec l’incertitude politique actuelle en France et les risques géopolitiques (guerre en Ukraine, situation au Proche-Orient, ...).
Inflation :
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Comme prévu précédemment, l’inflation (IPCH) reculerait nettement, à + 2,5 % en 2024 puis à + 1,5 % en 2025 après + 5,7 % en 2023. Elle devrait rester modérée en 2026 (+ 1,7 %) ;
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La décélération des prix des services attendue en 2025 permettrait à l’inflation sous-jacente de descendre à + 1,9 % en 2026 ;
Pouvoir d’achat moyen des ménages :
- Du fait de cette désinflation, les salaires progressent désormais plus rapidement que les prix à la consommation. Ce mouvement pourrait s’accentuer en 2025. Cette progression des salaires réels soutiendrait d’abord les gains de pouvoir d’achat, puis la consommation l’an prochain ;
Emploi :
- Le taux de chômage devrait remonter légèrement en 2025, à 7.6 %, avant de reprendre sa décrue grâce à la reprise de l’activité pour s’établir à 7,3 % fin 2026. ;
Croissance du PIB
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Les prévisions de croissance pour 2024 ont été rehaussées à + 1.1 % en raison des révisions apportées par l’Insee pour 2023 et début 2024. L’effet défavorable de l’incertitude actuelle serait transitoirement compensé par l’effet favorable des Jeux olympiques ;
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La projection de croissance est inchangée pour 2025 (+ 1,2 %) mais elle est légèrement revue à la baisse pour 2026 (+ 1,5 %).
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Thierry Gassiole, Directeur de la Banque de France et Laurent Ladoux, Président de la CCI du Cantal ont présenté lundi 12 février 2024, le bilan de conjoncture économique 2023 et les perspectives pour cette année 2024.
Thierry Gassiole, Directeur de la Banque de France a souligné qu'au niveau national, "l'activité restera ralentie en 2024 avant de se raffermir en 2025 et 2026. La bonne nouvelle étant le repli de l'inflation qui devrait revenir autour des 2% en 2025." Un ralentissement de l'économie que l'on retrouve également au niveau régional et départemental avec une baisse des marges, un ralentissement des investissements et une stabilité en terme d'emploi.
Insuffisance d'activités et de marges sont les premières causes de difficultés de trésorerie
De son côté Laurent Ladoux, Président de la CCI du Cantal a détaillé l'enquête réalisée auprès des entreprises cantaliennes par le service Observatoire de la CCI AURA. "Cette enquête montre que L’évolution de la consommation reste négative et continue à peser sur les entreprises. La construction de logements neufs ne montre aucun signe de reprise et de ce fait le BTP est en souffrance avec pour tous un taux de nos prélèvements obligatoires qui ne fléchit pas. En outre, et pour la première fois depuis longtemps, le développement de l’activité est devenu la première préoccupation des chefs d’entreprises, devant le recrutement, la trésorerie et les marges. Il s’agit là d’un changement significatif qu’il convient de surveiller de prés." Gilles Le Manach, Président du Tribunal de Commerce a tenu pour sa part à alerter sur la multiplication des liquidations judiciaires en forte hausse dans le département et qui ne permettent pas la continuité de l'entreprise. Ce dernier exhortant les chefs d'entreprises à se signaler au plus tôt dés qu'ils perçoivent les premières grosses difficultés."
En conclusion, Laurent Ladoux, confiant dans la capacité de rebond des entreprises a toutefois voulu rappeler " que c'est en réorientant la dépense publique vers les investissements productifs ainsi qu’en allégeant les contraintes qui pèsent sur la compétitivité de nos entreprises, que nous leur permettrons de retrouver le chemin de la confiance et de la croissance dans un monde de plus en plus instable."
Les points forts de l'enquête Cantal
Le bilan annuel est positif avec 40 % des entreprises en hausse de chiffre d’affaires.
Un tiers des entreprises annoncent un chiffre d’affaires en baisse et un quart la stabilité.
Les résultats de l’enquête montrent que les entreprises ont encore évolué dans un contexte inflationniste en 2023.
Parmi les entreprises ayant répondu sur l’évolution de leurs tarifs en 2023, 71 % déclarent ainsi avoir augmenté leurs prix en 2023 (contre 78 % lors de l’enquête de janvier 2023)
Près de deux tiers des entreprises prévoient d’augmenter leurs prix en 2024.
Plus d’un quart des répondants prévoient une stabilité de leurs prix.
Le solde « part des entreprises en hausse » - « part des entreprises en baisse » est positif dans tous les secteurs, sauf dans le BTP.
C’est dans les services et le commerce que le bilan est le plus favorable : 42 % des entreprises de ces secteurs ont enregistré une progression du CA en 2023.
Le bilan apparaît en retrait pour l’industrie et le BTP.
80 % des entreprises concernées ont perçu la consommation des ménages en baisse.
20 % des répondants ont constaté une hausse de la consommation. Cette part est de 23 % pour les entreprises des services et de 22 % pour le commerce.
Dans le contexte inflationniste, une part conséquente des TPE-PME a enregistré une baisse de sa marge.
En 2023, si c’est la tendance à la stabilité qui l’emporte.
41 % des TPE-PME déclarent avoir subi une baisse de leur marge en 2023 (38 % en 2022), et seulement 11 % déclarent une hausse.
Des difficultés de trésorerie toujours présentes.
Les situations de trésorerie sont satisfaisantes pour 57 % des entreprises, soit une proportion similaire à celle enregistrée en juillet 2023 et en 2022..
L’insuffisance d’activité et de marge sont les premières causes des difficultés de trésorerie.
Les impayés de clients sont mentionnés par 26 % des entreprises, Le remboursement d’un PGE est cité par 20 % des entreprises, les problèmes de financement de la croissance de l’activité sont indiqués par 8 % des entreprises,
Un niveau d’emploi stable.
La majorité des entreprises (72 %) indiquent une stabilité de leur effectif salarié permanent.
Des renoncements plus fréquents à des investissements.
Le bilan du 2e semestre 2023 apparaît mitigé en termes d’investissements.
29 % des entreprises disent avoir renoncé en tout ou partie à des investissements prévus lors de ce semestre.
Des entreprises toujours fragilisées par le coût de l’énergie.
30 % des entreprises se disent fragilisées par le coût de l’énergie (33 % en 2022).
Le manque de confiance demeure à un très haut niveau.
74 % des entreprises déclarent n’être pas ou pas du tout confiantes dans la situation économique générale, soit 4 points de plus par rapport à juillet 2023. On note toutefois une amélioration par rapport à janvier 2023 où ce taux atteignait 82 %.
La perception d’un risque de défaillances d’entreprises dans son environnement progresse encore.
Près des deux tiers des entreprises jugent élevé le risque de défaillances d’entreprise.
Le risque de défaillances d’entreprise dans leur environnement est particulièrement élevé pour 72 % des entreprises du BTP.
Des perspectives peu optimistes pour le 1er semestre 2024.
Un gros tiers des entreprises prévoit la stabilité pour le 1er semestre. Mais pour les autres, celles qui prévoient une baisse (39 %) sont plus nombreuses que celles qui prévoient une hausse (13 %).
Dans le contexte économique difficile, les entreprises repensent fréquemment leur activité
40 % évoquent ainsi le levier de la diversification. C’est le premier levier cité par les entreprises du BTP (61 %). L’innovation des produits/services arrive en deuxième position. Il est cité par 30 % des entreprises. La conquête de nouveaux marchés en France arrive en troisième position.
Investissement perspectives : L’orientation reste plutôt défavorable.
Si 8 % des entreprises envisagent d’augmenter le niveau d’investissement au 1er semestre (sur un an), 27 % prévoient de le réduire.
Emploi Perspectives : La stabilité pour 2/3 des entreprises.
Malgré le contexte économique difficile, avec les fortes contraintes rencontrées par les entreprises, l’emploi résiste plutôt bien.
Plus d’un tiers des entreprises dit rencontrer des freins pour réaliser des gains de productivité.
38 % des entreprises se disent freinées dans leurs gains de productivité, soit la part la plus importante.
Les contraintes administratives et financières, 1er frein aux gains de productivité des entreprises
Les contraintes administratives et financières représentent le premier frein aux gains de productivité cité par les entreprises (47 %).